Le milieu interstellaire au sein des galaxies est un lieu privilégié où les molécules complexes, les agrégats et les poussières évoluent dans des conditions physiques hors équilibre (basses températures, très faibles densités,…). Une spectroscopie fine dans les domaines ultraviolet, visible, infrarouge et submillimétrique permet d’accéder à la physique et à la chimie de ces constituants, qu’ils soient en phase gazeuse, solide, ou à l’interface de ces deux phases.

Une spectroscopie fine dans les domaines ultraviolet, visible, infrarouge et submillimétrique permet d’accéder à la physique et à la chimie de ces constituants, qu’ils soient en phase gazeuse, solide, ou à l’interface de ces deux phases.

C’est au terme d’une évolution dynamique et chimique de la matière dans ce milieu que les étoiles se forment. La compréhension de cette évolution constitue l’objectif unificateur des recherches portant sur le milieu interstellaire.

Soumis dans sa phase dense au bombardement des particules cosmiques et dans sa phase diffuse au rayonnement ultraviolet des étoiles, le milieu interstellaire est le siège de transformations chimiques remarquables dont les ions, les radicaux et l’état des surfaces sont les meilleurs traceurs.

L’étude de la matière primitive dans le système solaire en tant que phase ultime de l’évolution de la matière interstellaire constitue un domaine frontière avec le Programme National de Planétologie. Le Programme Physique et Chimie du Milieu Interstellaire affirme sa vocation de pluridisciplinarité, et coordonne les recherches des physiciens, chimistes et astrophysiciens sur ces thèmes de recherche.

Il contribue ainsi à l’émergence d’une communauté d’observateurs, modélisateurs, expérimentateurs et théoriciens rassemblée autour des grands instruments et des expériences de laboratoire pour recueillir les données et les interpréter scientifiquement.

Amas d’étoiles dans le milieu interstellaire et nouvelles étoiles mises à nu dans les nuages moléculaires. Les étoiles naissent dans les zones noires et opaques des nuages moléculaires. En haut à droite de l’image, de la lumière de nouvelles étoiles s’échappent des fragments rougeâtres et noirâtres du nuage. Crédits : NASA & ESA

 

Le PCMI soutient activement l’utilisation de la plupart des grands instruments d’astronomie financés par la France, en particulier : Sol : Institut de RadioAstronomie Millimétrique, Télescope Canada-France-Hawaï, télescopes de l’ESO (VLT, APEX, …), Interféromètre ALMA, Espace : HST, Herschel, Planck Surveyor, et ROSETTA pour l’étude des comètes. Il soutient aussi des programmes d’observation sur des télescopes étrangers spécifiques, comme les satellites Spitzer et JWST, ou le Caltech Submillimeter Observatory. Dans le futur, le PCMI particpera à l’exploitation des données du satellite GAIA, et à la définition de la mission SPICA.

Le PCMI participe au développement de dispositifs expérimentaux et à l’achat de moyens de calculs dédiés à l’étude des processus physico-chimiques du milieu interstellaire au laboratoire. Les équipes sont des utilisateurs des lignes de lumière du synchrotron SOLEIL, et des supercalculateurs français.

Le PCMI est une « action sur projet » du CNRS-INSU (Sciences de l’Univers), également soutenu par le CNRS-INP (Institut de physique), le CNRS-INC (Institut de chimie), et le CNES (Centre National d ’ Études spatiales).

Date de création : 1997, renouvelé en 2001, 2005, 2009 et 2013 La création du Programme PCMI s’est appuyée sur le travail de structuration de la communauté scientifique « Milieu Interstellaire » réalisée depuis 1988 par le GDR « Physico Chimie des Molécules et des Grains Interstellaires ».

Principaux laboratoires impliqués : Plus de 25 laboratoires participent à ce programme, dépendant des instituts INSU, INP, INC, INSIS et IN2P3 du CNRS